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TENDANCE [2/2] .: Le RUNNING court-il à sa (propre) perte ?

C'est un peu la question sous-jacente à toute notre production littéraire et artistique sous copyright! Comportements individuels anarchiques, pratiques tarifaires des organisations, émergence de concepts antinomiques (trail urbain), crise des égos, épisode confinement/déconfinement, banalisation du selfie (runfie) ... Liste non exhaustive car en perpétuel renouvellement ...


Et, clin d’œil à notre titre - volontairement trivial pour attirer de nouveaux lecteurs à stimulus facile - tout cela malgré la féminisation de ce sport désormais activité de loisir de plein air ... Molle!




Il s'agira ici d'évoquer le running, par opposition classique à la course à pied et à l'athlétisme, sous forme de petites réflexions. Par empirisme pragmatique, un constat s'impose: titre trivial et illustration aguichante s’accommodent mal avec les longs développements sociologiques.



On your marks!

 


Le Trail # Un écologisme écocidaire


J'aime la nature et le running donc je suis trail-running. Tous les dimanches, je joue du SUV diesel pour honorer Gaia avec mes semblables. Dégueulasser un spot lors de grands rassemblements onéreux eco-responsables ... Courir la nuit frontale au front pour terroriser la faune endormie ...



Les influenceurs du running qui ne courent pas [ou mal]


Les cordonniers mal chaussés se déclinent au grand magma de l'influençage numérique. Bref, Martine entend t'apprendre à courir avec sa foulée et sa posture de robot sans huile! La tartufferie n'assure pas le SAV de la casse bobologique subséquente, va sans dire ...



Incivilités dans les sas de départ ...


Ayant bourse délier pour s'aligner au départ, le runner a tous les droits. Y compris (et surtout?) celui de partir devant auréolé de son 53'48'' sur le 10 bornes saucisson de l'année dernière . Être sur la photo est le nouveau Graal de celui pour qui la médaille ne suffit plus. On ne compte plus les bousculades du retardataire, les odeurs suspects du grand traqueux et la pollution visuelle de la clique déguisée ...



GoPro, Smartphone et perche à selfie dans les pelotons


Fléau pour les autres, tare pour son possesseur, l'ustensile au service de l'ego du runner mérite l'interdiction pure et simple. Compte rendu de course diffusé sur Youtube depuis l'arrière du peloton (en lutte contre la barrière horaire dans un suspens insoutenable), chicane mobile zigzagant en hypoxie au rythme de la mauvaise musique crachée dans ses oreilles sourdes au bon sens élémentaire ou fabrique frénétique de "souvenirs" numériques au milieu de la route par ce groupe de runners du dimanche tellement sympathiques ...


Cauchemar sur asphalte!



Camelbak et gel énergétique sur 10km route


L’Être passe désormais par l'Avoir. Ou quand le fétichisme matériel motive le runner en rupture de motivation réelle. panneau publicitaire ambulant et bénévole, le runner sur-équipé a toujours un alibi médical à invoquer pour se justifier. Personne ne le croit même si on fait semblant.



Ces slogans creux qui ne disent rien


De l'archi dévoyé (et incompris) No Pain No Gain au tristissime "Même le dernier d'une course est devant celui qui reste dans son canapé" en passant par le ringard "Je ne suis pas lent , je rentabilise le prix du dossard", le runner rivalise de créativité stérile pour ricaner son running. Usant ...



Pathos et extériorisation de l'expérience intérieure


Impudeur générale sur les réseaux sociaux de l'indigence et la mendicité morale. Las de montrer son cul (en plus c'est normalisé et donc peu rentable, et en plus t'es moche), la boite de Pandore a un double fond: la chouinerie émotive à blablabla ... Bref, tu te répands sans pudeur (ne parlons pas de dignité) en déclinant l'intime à ta pratique sportive anecdotique.


 

L'épisode 1/2 de l'article >>> Tendance # Le RUNNING court-il à sa perte ?

 


Habiller son délire narcissique d'une [noble] cause


Critiquable et donc critiqué, le runner narcissique en quête de validation sociale permanente sort sa carte joker paralysante aux "rageux" ! Bing! Désormais, Narcisse courra pour une forcément noble cause. carte immunité et narcissisme décuplé! Un max de pouces bleus pour notre nouvel ambassadeur des nobles causes ... Bien joué!



Axer sa motivation sur la médaille (et le "plaisir")


Parce-que seuiller un brin c'est fatigant et que le No Pain No Gain n'est après tout qu'un slogan confortable pour se motiver derrière son écran, le runner moderne court après d'autres victoires que la boîte. La dissonance cognitive entre le dire, le faire, le prétendre et le ressentir. Une confusion cognitive en parfait accord avec ta posture chaotique (no gainage).



Courir la nuit, blessé, malade, sans envie ...


En concurrence féroce (et sauvage) sur les réseaux sociaux pour le partage du gâteaux de la reconnaissance sociale, le runner aime courir "différent"! Frontale au front, il aime déranger la faune et la flore qu'il vénère par ailleurs sous étiquette "nature". Un paradoxe de plus! Warrior dans l'âme, il aime aussi courir quand il ne devrait pas sous perfusion de #Nopainnogain largement dévoyé. Pitre.



Courir quand il fait chaud ou froid, sous la pluie ... fait-il de vous un héros numérique?


Dans nos sociétés pacifiés et désormais fades, il est bon de s'inventer des combats, des mérites et des victoires ... Pour le runner amorphe, la météo est un théâtre d'opération commode pour jouer les warriors. Le selfie du runner trempé NIAIS par l'averse ou la sueur sera du meilleur effet pour glaner pouces bleus et bons mots creux. Comme le vieux qui n'a rien à dire, le runner parle volontiers météo, pluie et beau temps. Canicules et gelées rythment son allure claudicante.



Color Run & Courses déguisées : Pourquoi?


Nous vous invitons à lire (ou relire) nos précédente chroniques intitulées Lamentable # Les courses colorés ainsi que Fléau des courses # Le runner déguisé afin de mieux appréhender la problématique de ces pratiques pseudo-festives, solidaires et tout le consortium d'ingénierie sociale aliénante sous-jacent (...). Spoil, tout ce cirque n'est in fine que pitrerie et usine à fric sous couvert de bonne humeur et de solidarité.



Etre #Finisher, ce Graal ...


Être finisher, le Graal contemporain et frelaté de la nouvelle religion du RUNNING.


La secte de celles et ceux qui partent carrément en couille, que l'ego immature et malade de la modernité en décomposition morale (vide existentiel, quête de sens) fait courir toujours et toujours plus mal vers le Néant. Le Finisher, ou le Terminus des vaniteux



 

Conclusion



Le running s'est fait une place au soleil en éclipsant la désormais lunaire course à pied (!). Et avec cette démocratisation - en réalité vulgarisation - au service du seul consumérisme (les vertus psychologiques et physiologiques étant largement rognés par les effets délétères de l'excès, bobologique chronique, empreinte carbone, explosion du budget ...), une cohorte de comportements et d'attitudes pathologiques et ennemis du "mieux".


Narcissique en diable, le runner nouveau entend jouer le rôle principal du film de sa vie désormais médiatisée par les réseaux sociaux.


Ces nouveaux comportements aliènent en offrant à son auteur l'illusion de la libération. Ainsi, toute remise en cause de ces gesticulations sera par lui lue comme une entrave et donc soumise à sa quérulence soutenue par la foule de ses semblables, dit autrement, sa communauté.


Les comportements grégaires n'ont jamais émancipé l'individu de ces groupes désormais mués par la recherche commune et confondue de satisfactions individuelles d'égo. Un magma.







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