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Réseaux sociaux: pourquoi fréquenter les groupes de running | LJQR

Il en existe des centaines notamment sur Facebook. Ces groupes dédiés au running et au trail - sa déclinaison naturaliste plus ou moins galvaudée - fleurissent sur les réseaux sociaux avec la vocation sous-jacente de former des communautés de passionnés. L'envers du décors est cependant moins reluisant. Enquête.



Si vous nous lisez, c'est que vous avez très certainement cliqué sur ce lien partagé sur l'un de ces groupes, notre caisse de résonance bien encadrée (voir carrément censurée entre deux bannissements) par les modérateurs et les algorithmes de @Facebook, @twitter et consorts.


Entre soixante-deux selfies et trente-quatre demandes de contre-diagnostics on line radiographie de tes pieds à l'appui, Le Joggeur Qui Râle vous offre un peu de lecture à contre-courant du vent consensuel ... Merci qui?


D'ailleurs, les modérateurs à la solde des délateurs-censeurs n'aiment pas trop qu'on vienne gloser sur leur petit "business" de l'indigence décomplexée. Soit.




En deux mots, à quoi peuvent donc bien servir ces groupes dédiés à la pratique "loisir" du running?


Primo, c'est un creuset d'ego. Un melting-pot de l'indigence quotidienne et ordinaire que la pudeur ne peut contenir dans un monde vide de sens ... Le SAV de l'occident moribond. L'arrière-cour d'un mode de vie tertiaire-urbain vainement faussement vécu comme trépidant! Au moyen-âge, l'air de la ville rendait libre, aujourd'hui, il aliène et rend malade corps et âmes. Sous couvert de partage et d'inspiration mutuelle, le runner joue la comédie de la vie collective désincarnée. Numérique. Le fameux runner 2.0 ... Triste et moribond. Dépressif sous le vernis. Nos pics ne sont que des appels au réveil! de la bienveillance manu militari!



Secundo, et dans le prolongement du Primo, les réseaux sociaux du running permettent au runner lambda (cela est a fortiori valable pour l'individu au sens général qui y donne son avis sur tout sans que personne n'y prête quelconque attention) de cueillir son laurier quotidien, sa reconnaissance, sa gloriole à moindre frais. Ce que tu ne peux toucher dans le réel à la force du jarret, privilège de l'Elite, le "groupe" te l'offre en cascade. Pouces bleus, kudos, cœurs, "t'es une machine ..." et toute la panoplie moderne et donc 2.0 de l'empathie factice et standardisée. La bienveillance vulgarisée. l'abolition des échelles ... des mérites. Le même "pouce bleu" salue le 8km en 1h12 et le Nobel de physique! Le "pour tous" global, le cauchemar!




Tout est-il si mauvais dans le meilleur des mondes numériques?


Le jugement serait excessif et sans nuance. Les réseaux sociaux et l'interaction sociale permise par le web 2.0 sont un outils intéressants qui hélas autorisent l'expression de la médiocrité humaine, ses excès, ses débordements en tout. Le narcissisme exubérant y corrompt l'humble modestie. Les digues de la pudeur sont dynamitées par les selfies. L'intégrité psychique et physique est rongée par le grand-guignolesque des avis médicaux informels, l'indigence des slogans du type #NoPainNoGain et autres immaturités infantilisantes généralisées.


Reste malgré tout quelques "intervenants" "loin de tout ça" et sain d'esprit pour qui le partage de contenu s'incarne dans un paysage, une session hors du commun, la divulgation d'une information pertinente ou l’organisation d'une sortie IRL ...


Et puis il y a Nous et nos gants chargés de fouiller tout ça ...



Le Joggeur Qui Râle


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