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CONFORT .: Plus d'équipements pour moins de performance

… et si le minimalisme authentique donnait des ailes ? Tout n’est pas si simple même si quelques idées-forces semblent se dégager de notre étude empirique.

Focus sur le phénomène mercantile du sur-équipement dans la course à pied!





Qu’entendre d’abord par sur-équipement ? Excès pondéral induit par un trop plein de matériel ou fétichisme consumériste qui privilégie l’achat à l’entraînement ? Sans doute un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, des deux ! La pondération pas du tout !


Qui dit matériel dit poids …


On va ne pas se mentir, on ne milite pas pour le run naked ici. Prendre la route des sentiers et du D+ postule un minimum d’équipement. Comme en tout, tout est question de mesure, de dosage et de raison. Les bâtons sur course nature / trail découverte 12km – 150 D+ c’est un peu surfait n’est-ce pas ? La frontale en journée, le camelbak sur 10km et les gels énergétiques sur 15 km – 200 D+ c’est plus de la frime que du pragmatisme.

Votre serviteur hurle les veilles de course quand des race packs sont publiés et commentés sur les réseaux sociaux du trail. La panoplie complète de l’ultra-traileur sponsorisé réunie pour un malheureux 14km + 250 D+ à Quidam-sur-selfie, une bourgade voisine du village de Moijeu.

Excès de poids donc, et encombrement peu propice au mouvement relâché et fluide. L’homme-sandwich savoure sa course en mode all inclusive et se rassure en arborant un paquetage de para-militaire alpin.

A contrario, on voit bien souvent en tête de course des trailers à grande vitesse et à haute technicité dans les descentes cavaler dans le plus simple des appareils ou presque. Deux chaussures, un mini-short et une casquette. Le talent certes mais aussi la conscience de l’essentiel, le refus du superflus. Ce trailer court pour gagner et aller vite, il ne parade pas en fashionista de l’ultra. Le talent et la performance ne s’achètent pas et se manifestent par l’être plus que par l’avoir.


La vitesse, elle, ne s’achète pas !


Le traileur polyvalent qui charbonne toute l’année sur les sentiers aura assurément dans sa garde robe de trailer toute la panoplie. Selon le parcours, le profil de l’épreuve, la météo ou les exigences de l’organisation, il agencera son pack la veille de course en conséquence. Le trailer conscience s’ajuste au regard de sa course.

Le sur-équipement dérivé du fétichisme matériel s’affiche quant à lui en toutes circonstances. Une course est avant tout pour lui une occasion de se montrer, matériel inclus. L’impératif n’est dès lors pas d’aller vite, de progresser et de se défoncer un peu pour slalomer dans les single, non. Acheter du matériel, s’en gargariser et prendre le départ est déjà une fin en soi qui épargne de la douleur de l’effort que connaît le trailer en quête de speed.

L’habit ne fait pas le moine dit l’adage. Nous sommes en plein dedans. Le trailer n’est parfois qu’un consommateur ayant trouvé dans l’ultra un nouvel eldorado consumériste à défricher. Une passade avant une autre. Le trail n’est dès lors plus tant un sport qu’un mode de vie usurpé et tristement résumé à un costume. Sur l’aire de départ ce trailer fait illusion. L’ombre d’un instant seulement, une ombre vite dissipée par le vent et le joli ciel bleu de ce dimanche matin au cours duquel Martin a franchi la ligne 5 bonnes minutes avant son poursuivant, vêtu d’un short et d’un t-shirt gagné la semaine passé sur un petit trail Vosgien.




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