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DÉPRESSION .: Le Burn-Out du Runner

Le running, c'est beaucoup de plaisir. Mais c'est aussi le regard des autres et la quête frénétique de reconnaissance via notamment les réseaux sociaux à coup de publications post-séances (selfie, pathos et # de série).


Pour ce faire, le runner (2.0) peut sortir la carte QUANTITATIF, soit l'accumulation de bornes pour impressionner son monde.


Et c'est le drame! Le Burn-out!



Diagnostic ...


Bon ok, le burn-out du runner concerne aussi les filles! Martine la triathlète "à la page wikipedia" est sur le fil du rasoir elle-aussi ... mais notre petite image d'illustration a le mérite du tape-à-l’œil ...


Que ce soit pour progresser, pour préparer un marathon ou un ultra, pour préparer la saison et assurer son foncier ... il faut borner! Règle d'or du coureur à pied bien sûr mais aussi du runner conscient de son SPORT!



Mais pas que!


Pour faire des publications facebook à fort pouvoir "pouces bleus" et commentaires élogieux, une bonne capture garmin avec plein de données dessus, c'est un classique, un must do. C'est l'époque et son paradigme. Nous les (l'époque et le paradigme) trouvons pourris, mais bon ...


Accumuler les sorties longues (SL) de 30 bornes à allure marathon en Nike Racing et en sortie de blessure en prépa' 10 bornes, à quoi ça sert?


Sportivement à rien. Physiologiquement, c'est délétère. Pour le plaisir de s'évader et de kiffer sa life? Faux, pas d'évasion quand on court sur-connecté et ton selfie post séance indique une souffrance incompatible avec la subtilité du plaisir dans le dur! Attention au déni.


Alors pourquoi? Tout simplement pour exister moussaillon. A travers les réseaux sociaux pour toucher la foule abstraite des gueux du running vulgarisé. Vaste projet. Pour nous, il est vain. Une pyramide de Ponzi virtuelle et psychologique. On sait comment ça finit!


La runningosphère n'avait pas besoin de ta pierre à son édifice chancelant ...

Bref.


Las de ne vite plus pouvoir nourrir sir Ego en toi, tu cumules ... tu t'acharnes. En fait tu gesticules en attendant la prochaine blessure. Publications sur instagram et facebook en combo (selfie-selfie-jambes, captures garmin et # ; en général c'est le schéma sans aucune singularité tant il pullule ici et là) pour étaler ton biais du quantitatif!


Tu t'abîmes le corps, puis la frustration éborgne ton esprit à faire n'importe quoi avec tes jambes! C'est le Burn-Out. Nous y sommes.


Tes mines et mimiques de plus en plus déconfites sur tes selfies auraient dû alerter ceux qui te connaissent et t'apprécient ... Certains se sont levés d'ailleurs, mais vite noyés dans la cohue des pouces bleus des communautés running abstraites du web running! Ici encore, tu privilégies les hourras abstraits du grand nombre aux attentions bienveillantes et inquiètes de tes proches par définition moins nombreux. La quantité triomphe de la qualité en tout. Névrose.


Jean-Run a cru naïvement que la communauté running 2.0, c'était de vrais amis toujours là, comme redevables en tout à son endroit ... il constate que même sans lui, the show must go on.

Dans un dernier sursaut, ultime spasme, tu charges encore et te pète. C'est la blessure. La fracture de fatigue. Numérique et clinique.


Tu bougonnes en jurant qu'on t'y reprendra plus, que tu as compris la leçon #Maturité . En étalant ce pathos sur ces mêmes réseaux sociaux, tu venais de remettre le même ver dans la même pomme ... un nouveau cycle aliénant en germe.


Incorrigible toi.

Petit conseil, change de sport ...



Le Joggeur Qui Râle


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