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DEBUNKAGE : Le fameux "No Pain No Gain" du runner est un FAKE ?

No Pain No gain ou #NoPainNoGain , ce slogan motivant qu'on retrouve à longueur de post sur les réseaux sociaux du running ... Le sportif, surtout quand il est du dimanche, a besoin de se convaincre lui-même. Dés lors, le brassage d'air est de mise. A vos claviers! Sur le terrain, c'est moins évident ...




Le runner 2 et désormais 3.0 aime étaler des mots creux sur les réseaux sociaux pour narrer son rapport au running. Après tout, pourquoi pas, les réseaux servent à échanger, alimenter le débat, et partager des trucs, des astuces ...


Narcisse ayant kidnappé les vocations et ambitions d'un grand nombre, désormais, la course se passe moins sur les routes que sur la toile. Le running 2.0 était dévoyé pour muer vers le 3.0, ou la dictature du MOI par l'intermédiaire d'une abstraction numérique: l'Autre, ou son semblable pléthorique. Plutôt que de se regarder le nombril seul devant sa glace (et prendre le risque de réaliser qu'il reste du boulot), le runner 3.0 aime désormais à se faire mousser par le truchement de l'Autre, qui n'est en réalité qu'une copie standard de lui-même (sauf quelques nuances à la marge), soit la garantie d'obtenir la gratification. Systématique. Dévastateur à terme sur le terrain du vrai. De la performance. Ou plus modestement du progrès!


Et notre " No Pain No Gain " dans tout ça?



Minute minus!


Ce slogan - avec d'autres (ex. " La douleur est éphémère ..." - un comble tant les réseaux sociaux du running s'assimilent à un énorme service d'urgence dans lequel pseudo-spécialistes et auto-diagnostic en quête de confirmation par le sournois jeu des biais cognitifs - sélection, conformation ... se reniflent le cul) - est l'un des ciments liant le runner 3.0 et son semblable. On se motive en étalant sa motivation théorique et on se motive en lisant les slogans de ses semblables ... Émotivité et effet barnum fonctionnent en symbiose.


Mais l'attention du runner 3.0 en perpétuelle quête de nourriture (L'égo et Narcisse sont gloutons) est versatile et celui-ci se convertira en trois cliques à une autre philosophie (partiellement) antinomique ... "Je cours que pour le plaisir". Philosophie qui a elle ausi ses propres slogans creux et indigents (Je ne cours pas lentement, je rentabilise le prix du dossard" > fou rire garanti chez les kikous).



Alerte prosélytisme!


En réalité, le No Pain No Gain est un slogan valable. Mais c'est aussi, et surtout, un slogan dévoyé par les néo-runners de la dernière vague. Les runners 2 et 3.0, ces névrosés en puissance (quand il ne s'agit pas carrément de névrosés confirmés) agités par la dissonance cognitive, ces girouettes du tout et son contraire qui bouffent à toutes les gamelles du concept.


Sur le terrain de sport de sport comme sur le terrain des idées, le runner 3.0 no pain no gain ne sort jamais de sa zone de confort!


Le coureur à pied qui se la colle la semaine à l'entraînement n'a quant à lui pas, ou plus, besoin de se convaincre ... De se convaincre de quoi d'ailleurs? Qu'il aime courir? Non. Le runner 3.0 phagocytant le running pour, non pas courir plus vite et/ou plus longtemps, mais gaver son ego de likes et de pathos élogieux de la part de ses semblables abstraits a quant à lui besoin de se motiver à aller courir! Car en réalité, il n'aime pas ça, c'est fatigant. Alors, il joue électrochoc du No Pain No Gain pour mieux se tromper lui-même. Il se ment dès lors deux fois. Et il ment à ses semblables, lesquels font en réalité comme lui. Et tout ce petit monde s'invente un système mensonger. Les egos aux manettes utilisent les runners amorphes, les font gesticuler et étaler du pathos creux ... Tout ce petit monde se conforte dans une réciprocité industrialisée et vaine. Bientôt mortifère.


Les selfies de pieds pourris côtoient l' utilisation de ses propres gosses à sa propre gloriole moribonde.


Le runner 3.0 No Pain No gainisé aime Kipchoge sous les 2H mais ne connait pas les étoiles françaises qui se dépouillent pour accrocher un ticket aux France, aux Europe ... Ils sont pourtant potentiellement plus inspirants. Pour les modestes, il reste Martine ...


Tendance lourde sur les réseaux sociaux: les préparations sur-narrées sur les réseaux sociaux et applaudies par l'abstraction numérique ... qui finissent mal (DNS, DNF, effet popcorn ...). C'est fatigant de faire la course sur Internet!


La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale. Idem avec la motivation ...



Le Joggeur Qui Râle

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