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POUR ou CONTRE .: les gels énergétiques en course

Dernière mise à jour : 13 mai 2022

Ces fameux gels énergétiques pour affronter (essentiellement) la distance classique du marathon et ses 42.195 km d'anthologie! Après une préparation idoine et minutieuse, il est l'heure de préparer le jour J. Le Race Pack et le ravito!

Le marché offre aux runners pléthore de solutions pour défier les bornes sans mur et surtout sans problème gastrique ...


Mais au fait, est-ce vraiment utile tout ça?





Évacuons - tel le caca d'avant-course, dit aussi de l'angoisse - tout de suite une évidence. Les gels ont une vertu: la praticité. Facilement transportables, facile à utiliser et en amont, à tester, les gels ont des atouts.


Mais vous vous doutez bien que tel n'est pas le propos ici dans cette rubrique.



A priori pas de problème avec le gel énergétique?




Vous avez déjà vu les meilleurs athlètes s'enticher de ces babioles aux parfums acidulés dans les pelotons? Petit indice > NON!


Un produit intéressant ...

Pourquoi? Bonne question. Bon, les élites disposent d'une logistique dédiée d'une part et bénéficient de conseils en nutrition pointus qui les dispensent de ce mercantilisme. Car oui, il s'agit bien de business. D'ailleurs, certains ambassadeurs chevronnés de ces distributeurs de GELS brillaient jadis sans ... gel (au pire dans leurs asics).


Votre serviteur lui-même, lors de sa tentative sur marathon s'est aventuré vers le schéma Vittel + carrés de sucre en guise de ravitaillement ... Stratégie garantie sans mur ajouté! SUB3H à la rigolade (malgré les pavés à l'entrée du bois de Boulogne). Bon, on est pas là pour parler de moi ... Mais de toi et de tes babioles goût fraise-coca-tropical ...


Pratiques disions-nous ... Mais onéreux et pas vraiment eco-responsables. Puisque ce diktat est à la mode et nous fatigue, amusons nous à en jouer pour vous faire déjouer.



Mais un coût et une empreinte ...

Le prix et l'empreinte écologique de ces fanfreluches glucidiques méritent la réflexion, notamment en terme d'alternatives. Elles existent, puisque les tables postées tous les 5 km regorgent d'apports idoines à la pratique de la course à pied. Et puis entre nous, pour boucler un marathon en 6h12, est-ce vraiment bien nécessaire?




Analyse du fétichisme GEL énergétique ...


Oui, le gel énergétique est le sous-jacent d'un nouveau fétichisme du runner sous emprise ego-narcissique!


Consumérisme du glucide

Le gel participe de la construction d'une image ("je suis un runner"), d'une cordelette formant reliant son MOI à une communauté, celle du running pour tous. En achetant sa batterie de gels (A pour le km 5 , B pour le km 10 ... jusqu'au coup de fouet - marque déposé par ShoShow pour la dernière ligne droite en 5'35'' du kilomètre pour épater ses gosses déçus de voir SUPER DADDY débouler plus de heures après les brindilles est-africaines ...), le runner se construit une épaisseur, une qualité.


Le runner 3.0, pour être runner, se doit de consommer running. Et le gel est l'une des figures imposées. Mais comme l'achat pour soi est inutile s'il n'est partagé, alors le runner à gel se devra de demander conseils, de faire retour d'expérience ou autres gesticulations numériques, bref, de le faire savoir sur les réseaux sociaux du running, Cette démarche pourtant vaine et contre-productive sur le terrain du réel, est nécessaire à la validation de l'estime.


Loin de libérer, la consommation aliène. On appelle cela une névrose ...


Synthèse glycogénique

En résumé, le gel peut avoir une utilité pour une fraction de la population du running. Le runner en 6h12, au-delà de ce fétichisme décrit plus haut, n'en a pas besoin et pourra se satisfaire à son avantage des tables de ravitaillement. Le coureur à pied plus sérieux pourra profiter du caractère pratique certes. Le SUB3H responsable traversera les 42.195 km armé de sa bouteille d'eau sucrée (renouvelée tous les 5) sans encombre ... L'élite a quant à lui sa solution clé en main. Un gel ou deux pourraient venir en appoint sur certains points du parcours pour celles et ceux jouant un chrono ... Ne crachons pas totalement sur ces apports.


Grotesque, le runner et sa ceinture de gels façon munitions du shérif en 6h12!


Ce fétichisme marchand est la plaie du notre sport. Une plaie en forme de note que n'hésitent pas à saler les organisateurs et les fournisseurs de matériel. La bêtise agissant comme un anesthésique physio-cognitif ... Ou quand la dépense inutile devient partie intégrante de la course à pied, désormais baptisée running ...


Un déclin financé par ses victimes.




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