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Les #instarunners sont-ils en train de tuer l'athlétisme ?

Nouveau phénomène sur les réseaux sociaux gravitant autour du running, de la course à pied et de l'athlétisme, les ambassadeurs zébulons des nouveaux acteurs de la distribution*. La vraie nouveauté, certains d'entre eux/elles ne se contentent plus de gesticuler tout azimut mais affichent des références chronométriques solides!


Décryptage ...

Une sortie, un selfie, un pathos et un code promo ...

Dévoyer une passion par le mercantilisme mis en scène sauce inspiration et sur fond de musique à la mode, tel est le nouveau crédo des athlètes juste en dessous du haut niveau (celui qui ouvre les portes des sponsors solides et de l'accompagnement fédéral) et en quête de rétro-commissions et autres avantages en nature ...



Et pourquoi pas maugréent déjà les benêts et autres "qui voudraient aussi en croquer"?


Instagram, à travers ses outils de communication est devenu l'Agora rêvée des nouveaux marchands du Temple. Les valeurs du sport et de l'engagement y sont dévoyées et sacrifiées par quelques opportunistes en quête de valorisation (la reconnaissance de leur talent porté en étendard) et de rétribution (pour l'effort accompli merci bien).


Le constat est la multiplication des "ambassadeurs" répliquant un même personal branding via un même digital marketing. Le starter Pack est fourni à la signature numérique du CONTRAT. On vous voit les gars!


Quand le phénomène concernait les seuls #influenceurs sauce pathos, c'était amusant. Désormais, l'athlète en devenir doit (a)voir son blase transformé en code promo pour être dans la place. Tragique.



Revers de la médaille, l'athlète ambassadeur doit gesticuler quasi-H-24 pour mériter son "salaire". Quitte à en faire trop? C'est le risque.

Dans le pathos, sans doute. Le recul manque pour analyser les effets délétères d'une si grande agitation physico-numérique sur la santé mentale mais aussi à terme sur l'intégrité physique avec comme conséquence induite, la stagnation voir le recul des performances.


Comme il faut augmenter la dose pour se démarquer de la "saine" concurrence (les autres qui font comme toi) et pour toucher le public qui s'habitue et se lasse, le pathos s'installe et la pudeur détale ...




Peut-on en vouloir à ces nouveaux acteurs de la gesticulation numérique?


Compliqué! En effet, il faut un budget pour courir surtout quand on aspire à franchir les paliers. Matériel, déplacements, stages et soins au sens large ... Et comme les structures et les collectivités ne jouent que rarement le jeu (faute de politiques concernés, de gains électoraux, d’intérêt et/ou de budget), l'athlète trouve ici une bouffée d'oxygène salutaire. Reste cependant à savoir si elle est pérenne à terme ...


On déplore malgré tout cela une certaine uniformisation de la communication et une banalisation, parfois, de l'athlète dans ses errements quotidiens. La curiosité malsaine et le voyeurisme se substituent à la rareté d'antan qui baignait l'athlète élite dans une aura d'exception.


On aurait aimé un juste milieu entre ces deux extrémités, la technologie autorisant quelques immersions pour le coup "inspirantes" dans le quotidien des athlètes. Les marques quant à elles de surfer sur la notoriété de ces athlètes de manière incidente sans abreuver le public de marketing lourd!


L'uberisation est en marche et l'athlète doit fabriquer lui-même, toujours plus au cœur de l'impudeur et du banal, le contenu au service de son "tuteur" contre quelques gratifications.


Le #NoPainNogain pour les garçons. Les poses lascives pour les filles. Ou comment nos ambassadeurs cultivent les clichés tenaces ...


Notre noble sport est-il in fine scripté dans le seul but de vendre des chaussures qui elles aussi gesticulent de plus en plus ?





* Nous ne faisons pas allusion aux acteurs ancrés dans le milieu de l'athlétisme proposant par ailleurs du contenu sérieux.







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