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IRON MAN .: S'aligner & ne pas finir mais gagner quand même

  • Photo du rédacteur: Le Joggeur Qui Râle
    Le Joggeur Qui Râle
  • 30 juin 2019
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 mai 2022

Profiter du "prestige" d'une participation à cette épreuve mythique (équivalent du Marathon chez le Runner en terme de symbole et d'accomplissement) tout en ne la finissant pas. Tel est le nouveau paradigme des opportunistes du Personal Branding des influenceurs du WEB 2.0 en quête perpétuelle d'attention ...




Pourquoi? Comment?


La vie d'influenceur est étonnante. Toujours sur la brèche, en quête d'un TRUC pour exister et renouveler son verbiage constant, le fameux pathos. Et de temps en temps, il faut même mouiller le maillot pour impressionner son auditoire amorphe.


Un marathon par ci, un autre par là parfaitement scriptés, une blessure et une rééducation narrée dans l'intimité ostensible et impudique, un détour par la case vie privée pour resserrer les rangs et exciter l'empathie dévoyée, tout est bon dans le cochon de payeur ... Bref, nous vous invitons à consulter nos précédentes chroniques* traitant du phénomène influenceur pour mieux saisir le néo-phagocytage des esprits.


Donc.


La saison des GROS triathlons a débuté et l'influenceur opportuniste à pathos n'a pas toujours le degré de forme souhaité pour y briller. D'ailleurs, il n'a pas vraiment le niveau tout court pour y briller autrement qu'en simple qualité de #Finisher. Pas si mal me direz-vous, en effet, mais loin des rêves de grandeur nourris à longueur de story et de #NoPainNoGain ... Oh bien sûr, l'influenceur berce ses #Followers très près du mur avec ses niaiseries sauce partage option faire du sport avec le smile. Bref, l’influenceur fluidifie l'imposture en éludant l'aspect performance qualitatif tout en devant se résoudre, de temps en temps, à faire du quantitatif pour impressionner la masse. Il noie le poisson en réalité, mais chutttt, c'est du marketing digital discount.


La saison des GROS tri disions-nous, des Iron Man. prisés et médiatiques. L'influenceur se doit d'en être.


The RACE to be



Oui, mais comment?


En s'alignant sur une épreuve "reine" avec comme seule dessein de s'y aligner. Exit le #finisher , haro sur la performance de premier plan!

Nager plus vélo mais forfait sur la CAP! Il y aura malgré tout moyen de gratter un petit billet à coup de # et de partenariat pas très regardant sur la complétude de l'affaire. Il faut occuper l'écran, capter l'attention du cœur de cible. Un cœur de cible briefé de longue date sur le script. ce qui compte, c'est l'émotion, pas la performance. L'abandon rentable a son starter pack efficient ...


Un bon petit pathos niais à base de " il n'y a pas de défaite, juste des leçons" ... Notons que cet adage, dépouillé de son contexte pouacreux, est recevable. SAUF, quand cette défaite est programmée a priori ... usurpation du bon sens populaire pour écouler de la marchandise en promotion privilège, pour toi public!


L'influenceur squatte donc littéralement la place, en quête d'attention au détriment de la couverture des VRAIS. All inclusive, l"influenceur débarque sur place avec sa TEAM et son matos taillé beaucoup trop gros pour lui. Un athlète réifié, objet-sandwich indigeste.


Pour le sportif, prendre le départ d'une épreuve qu'on sait ne pas pouvoir finir dès le départ, dès l'inscription, c'est un non-sens. Une aberration. La honte de prendre éventuellement la place d'un autre aussi ...


Pour l'influenceur en quête d'attention, de production de contenus, de pathos et de prospect in fine, c'est l'occasion de prendre de la place, d'exister, de tirer la couverture à soi. Au détriment du sportif ... du SPORT lui-même. Tout en l'invoquant avant de l'écraser de son pathos stérilisant ...




Tout cela c'est bien "gentil", mais pourquoi?


Nous avons évoqué en filigrane les buts sous-jacents à ce genre de manœuvre planifié. Quand tu n'as pas/plus/pas encore le niveau pour faire briller (narcissiquement) ta personne mais que l'exposition de l’événement t'interdit de passer à coté, il faut se réinventer. Briefer subtilement son public au préalable en insistant bien sur telle ou telle blessure, empêchement, justifier l'injustifiable. Arguer de composantes amicales, solidaires, de partage ... et toute la niaiserie pour ménagère de moins de 50 ans future-ex sédentaires néo-converties au sport (L'influenceur a des schémas marketing assis sur des considérations socio-économiques hors-d'âge que le marketing digital qu'elle surexploite singe en truc chouette et trop cooool) ...


L'inversion des valeurs aidant, l'échec est magnifié. Pis encore, l'échec n'est pas quand il est planifié. Le triathlon sans la course à pied permet de magnifier son partenaire natation et son sponsor vélo! Et puis, franchir la ligne dans l'anonymat des sportifs du dimanche - son niveau - ce n'est pas vendeur quand la presse #GirlEmpowerment vous qualifie de championne de triathlon ... l'imposture doit rester confidentielle. Les triathlètes, les vrais, ont un avis sur la question ...


Occuper l'écran, gesticuler, scripter, mettre en scène et ... vendre. Code promo à l'appui. Phrases toutes faites à l'appui. Effet Barnum pour toutes et tous.



Synthèse


L'influenceur détruit tout. L'intelligence du public, son sens critique, sa motivation. Cette "source d'inspiration" (cette phrase qu'on retrouve à longueur de commentaires sur IG) est en réalité un cancer. Le cancer de la pudeur, de la dignité et de la rigueur. Le sédentaire amorphe qui culpabilise de son manque de motivation a besoin d'icône qui lui ressemble pour Croire. L'excellence fait peur à celui qui ne sait se contenter d'admirer le beau et le juste. Le "moi je" névrosé a besoin de s'identifier à la gloriole factice de l'influenceur abordable avant de sombrer pour de vrai. Le public de l'influenceur n'est qu'un pouvoir d'achat à capter, à dépouiller avec le sourire. L'influenceur n'est pas philanthrope ... Rappelez-vous, quand c'est gratuit, le produit c'est VOUS. La bonne humeur photogénique de l'influenceur est distillée gratuitement à des consommateurs fatigués derrière un écran. Utilise mon code promo, ça ira mieux semble-t-il lui susurrer intimement à l'oreille, en AMI.E toujours là ...


Usurpant le sport et ses valeurs, l'influenceur est un opportuniste canaille! Loin des champions, il a dû se résoudre à dévoyer le sport et l'excellence du geste pour pouvoir l'exploiter à sa sauce. Le baron Coubertin en PLS.


Bref, Martine s'est aligné sur un Iron Man sans courir juste pour surfer sur l'événement et vendre de la camelote en berçant sa communauté d'illusions à coup de pathos. Propre, mais moche. Le sacrifice du SPORT sur l'Autel du code promo.


L'influenceur, cet.t.e ami.e qui vous veut du mal.



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