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AMOUR # Courir avec sa moitié est une très mauvaise idée!

Dernière mise à jour : 28 août 2022

Partager ce que l'on aime avec ceux/celui/celle qu'on aime ... un moteur d'altruisme ancré en chacun de nous, n'est-ce-pas. Quelle délice quand l'autre est réceptif, comme converti à notre truc à nous. Nous ne sommes plus seuls face à notre lubie ... l'amour grandit de ces petites choses qu'on sait partager sans douce illusion. Authentiques et vraies.

Anthony et Géraldine courent ensemble. Ils avalent les kilomètres, selfies et debriefings sur les réseaux sociaux à l'appui. "Ils sont mignons" murmurent, envieuses mais bienveillantes, les runneuses quadras du Net ... et c'est vrai qu'ils le sont ... du moins en apparence. Sur un mode 31 dicté par le diktat de l'apparence et du bonheur obligatoire affiché, la réalité n'est pas nécessairement si idyllique. Hélas.  Grattons le verni un peu trop frais de ce tableau et osons le bémol ...

Propos liminaire pour calmer les censeurs et autres susceptibilités sauce runner 2.0 en déclin cognitif avéré et assumé

Oui, il est des couples heureux qui partagent l'asphalte / les sentiers sans heurt et dans la plus parfaite cohérence "conjugale". Oui, la société moderne et assumée y va aussi de son couple gay en mode baroudeur-runner. Chacun fait bien évidemment ce qu'il veut et nos quelques lignes ne sont que jeu littéraire et poil-à-gratter. S'il te plait petit moraliste, fais un effort quand tu monteras sur ton petit cheval, surprend moi et apprend moi un truc nouveau, piquant. Hiver aidant, je suis las de la soupe.


La séance 30/30/30: 30 minutes de salle de bain, 30 minutes pour s'habiller et 30 secondes de seuil ...


En solo, tu es prompt à enfiler short-chaussettes-haut et running. Le temps presse dans nos vies trépidantes. Et puis l'envie de gambader nous rend impatient avec nous-même! Zou, faut que ça déroule! Et deux temps trois mouvements et moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le joggeur qui ne râle plus - du moins pas encore - est dehors sur les sentiers! Extase avant même les endorphines. Mais voilà ...

Elle (il) a décidé de venir avec toi. Jalouse(x) de ta relation sans accro avec la course et ses allures en forme de courbes. Nous saluons l'initiative. Mais la théorie est souvent plus séduisante que la réalité. On idéalise trop. Heureux, les cyniques. Arguant d'une séance de "qualité", tu n'as su la dissuader. Pire encore, tu l'auras sur le porte-bagage nantie d'une moue boudeuse ... Mais là n'est pas le pire. Tu es cantonné à ronger ton frein pendant qu'elle s'apprête, longuement. Trop longuement. Trop. Difficile en effet de s'extraire des diktats de l’apparence et du look, surtout en tenue de combat - on ne court toujours pas en talon mais ça viendra assurément - elle déborde et exagère. Elle te plombe tout simplement. Chiante.

Très décevante sur les sentiers puisqu'elle ne tient pas toujours la route, même en considérant sa qualité de néophyte. Anecdotique. Ta sortie est gâchée. Tu as perdu ton temps et ta patience. Mais bon, tu l'aimes quand même. Peut-être un peu moins cependant ....

Il/Elle se traîne derrière moi et traîne des pieds ...


Concrètement, cela donne quoi sur le terrain une fois subtilement agencés les vêtements idoines offerts à Noël de bon cœur - tu fournissais là le bâton pour te faire battre -  ? Quelques instants, nous tempérons notre prose afin de ne pas heurter les plus susceptibles d'entre vous, amis des dames crypto-réactionnaires ...

Cela donne pas grand chose. Bref, concis et sans vulgarité! Mais encore ...

L'allure? Lente. La posture? Instable. Tout ceci suinte le manque de motivation, d'implication. A n'a pas pourtant pas forcé B à venir. Mais c'est tout comme. Inversion accusatoire de la boudeuse en parfaite déclinaison. Tu as osé rêver secrètement d'une moitié altière. L’espoir est glacé. Il grêle dru sur ton optimisme béat.

"A 6"30' au kilo, Géraldine fait une moue de fin du monde"

Bon, tu intériorises un max ta déception et tu te surprends à la trouver glamour dans son ensemble sélectionné savamment par tes bons soins. Tu gagnes du temps en imaginant des choses ... Tu as trouvé un compromis, tu iras compléter cette "sortie" par quelques kilomètres en solo quand elle en aura marre et t'aura supplié de rentrer ... hélas, ça ne sera pas toujours possible ...

La boue n'est tolérée qu'en institut ...


La météo est une composante capricieuse. Il pleut beaucoup. Vive la boue. Le passager clandestin de ta sortie gâchée freine des quatre fers devant ce tapis terreux! Pas en sucre face à la pluie qui tombe, Géraldine est plus défiante concernant la menace au sol! Tout ne s'explique pas et c'est ainsi. Fatalité.

Osons malgré tout l'analyse, sans gant. La boue au sol serait visiblement, olfactivement, sensoriellement grosso modo, appréhendée comme de la merde!Et la merde, c'est sale! Fin de l'analyse. D'ailleurs, la boue n'est envisageable qu'en cure thermale selon madame, et encore, elle génère une moue de chochotte! Voilà c'est dit. Et que vivent les préjugés!

Astuce, quand tu veux sortir tranquille, salue la pluie et les nuages noirs ...

Du commérage régi à l’essoufflement subi ...


Pas de pot, Géraldine est une dure, elle enchaine les hectomètres sous 7"/km sans sourciller et il ne pleut pas! Pire encore, elle affiche une certaine aisance. Là où tu devrais être jouasse - je vais pouvoir la mettre au running et la traîner le dimanche sur les courses ... -  tu déchantes à mesure que la mandoline des états d'âmes déroulent à grosse foulée dans ta tête. Elle est bavarde! Le sport libère bien souvent. Et libéré, il nous arrive de parler. Trop. Blablabla ... les décamètres défilent allégrement avant de devenir long, très long.

La dette d'oxygène ne fait pas de crédit.

A force de jacasser sur "l'autre connasse du bureau" ... tu as fini par t'égosiller assez lamentablement. Le mur du trentième hectomètres venait de frapper! Implacable. Physiologiquement inévitable! Fini, on rentre ...

Décrassage et la douche à deux ...


Nous évoquions plus haut l'astuce consistant - non pas implorer les Dieux pour qu'il pleuve - à finir sa séance seul tout après le quart d'heure complicité. A la lecture de ce titre, vous devenez aisément que la manœuvre est compromise.

Mais cela tombe bien, car il fait froid dehors et que ce petit ensemble sportswear est vraiment très affriolant. Normal, c'est vous qui l'avait choisi ...




Notice

Oh bien sur, ces propos emprunts d'a priori tout azimut feront hurler les moralistes, lesquels nous surtaxeront de sexisme et autre misogynie  nauséabonde. Ce petit censeur idéologue oubliera que les rôles impartis dans cette chronique sont interchangeables et que le compagnon de monsieur n'est pas systématiquement une madame ... mais ce petit réac' 2.0 arguera avoir sondé notre esprit, forcément. La censure rodera donc très vite, en forme de "grrr" et de commentaires creux. Classique. Partager donc cette chronique au plus près de ces nid de ringards moralistes décatis. 



Le Joggeur Qui Râle

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