Tandis que tu es calmement au cul de ta voiture en train d'ajuster ton dossard à ton maillot, ce runner endimanché vient te sortir de ta quiétude pour te taxer une ou deux - et plus si affinités - épingles ... Une fois, ça passe, solidarité oblige, mais quand tu as l'impression de devenir un distributeur telle Martine avec les cajoux, ça finit par coincer ...
C'est vrai que ça peut arriver, et nul n'est infaillible la-dessus. Mais toi, tu as un truc en plus. C'est à toi qu'on vient les demander ces petits morceaux de métal qui trouent sans relâche tes plus jolis t-shirts de #Finishers glanés ici et là à la sueur de ton front ...
Et comme tu es du genre prudent et prévoyant, tu en as toujours plus qu'il n'en faut! Un pigeon idéal pour l'opportuniste dilettante qui aura en plus l'audace, que dis-je le culot (monstre) de finir devant toi au scratch sans même te remercier! Après tout, sans toi, rien n'aurait été possible. Goujat!
A force de te faire détrousser une épingle par ci, deux épingles par là, ton stock domestique se réduit drastiquement ... Et les collègues de club viennent désormais renflouer leurs lacunes grâce à toi. Enfin à elles (les épingles).
Si bien, que ce matin, pris de court, c'est toi qui va devoir taxer de l'épingle. Et là, pas grand monde pour le renvoi d'ascenseur. Marcel Mauss et son essai sur le don sont en PLS!
Déçu par ce retour du réel teinté de matérialisme insignifiant et d’égoïsme affligeant, tu songe à acheter des aimants. Plus de trou dans ton t-shirt de #Finisher du Marathon de Paris (SVP!) et plus de souci d'épingles ...
Tel le fumeur à vapoteuse épargné du vulgaire "t'as pas une clope", tu respires à nouveau au cul de ta caisse le dimanche matin, prêt à en découdre avec le chrono et les kilomètres. ce matin, tu vas enfin faire SUB ....
Bonne course!
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