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Boire ou Courir:Faut-il Choisir ?

Dernière mise à jour : 6 mars 2022

Si la bière ou l'apéro d'après-course est socialement accepté.e et acceptable (avec modération), une dérive guette le runner stakhanoviste en proie à l'excès tout azimut. Le petit coup de trot se finit hélas parfois en petit coup de trop et c'est l'alcoolisme qui vient.



Bien souvent, le runner bigorexique hyper-actif sur les réseaux sociaux (le fameux runner 2.0, ce nid à pathologies psycho-socio-cognitives ...) finit par enquiller plus d'alcool que de bornes. Levé de coudes versus levé de genoux?


Comment le runner en arrive à une telle extrémité? Paradoxe? Quelles médiations?

Tentons de répondre à tout cela, autour d'un verre ...


Le runner un peu honteux de son vice et/ou qui se ment à lui-même tentera toujours de faire passer cette fâcheuse manie en art de vivre. Pour ce faire, il a instafoodera les scènes de crime ou invoquera "les copains"! La bonne conscience oxydée par le front de la honte et l'éthanol ... c'est lui!



Quand l'Ego ne trouve pas son salut dans les réseaux sociaux du running ...


Si vous nous lisez, au moins de temps en temps (serait-ce même en diagonale), vous devez cerner au moins a minima le concept de running & runner 2.0 (séance de rattrapage dans notre lexicologie du Joggeur Qui Râle).


Grosso runno, le runner 2.0 court (parfois beaucoup, soit le règne de la quantité pour cacher une très relative qualité) pour s'étaler sur les réseaux sociaux et en tirer une reconnaissance (dite, reconnaissance factice numérique) et satisfaire un Ego alors en proie aux doutes. Une forme de supplément d'âme, le sel d'une existence jusqu'alors insatisfaisante, comme inconfortable à l'heure du culte du "moi je" multi-décliné sauce Instagram avec filtre embellissant. Le spectateur passif idéalise et l'introspection a ce gout de fadeur.


Le runner 2.0 est cependant vite noyé, anonymisé, dans la foule de ses semblables. Des semblables parfois plus imaginatifs que lui dans la mise en scène du "moi je cours" ... soit un Ego frustré au carré. Dur.


Les paradis artificiels sont alors un refuge facile quoi-qu’efficace (à très court terme) pour le runner 2.0 désemparé. L'alcool est l’Élixir le plus socialement validé et le plus commode à habiller de "respectabilité" (alibi gastronomique, convivialité, hédonisme dévoyé ...).


Ainsi, Jean-Run boit après les courses façon esprit bon enfant. Une, deux, trois ... les bouteilles se substituent aux verres et le verre transite par l'apéro avant de s'éterniser. Selfie # et pathos destroy à l'appui, Jean-Run se noie.


S'il n'y avait que cela.


Jean-Run court beaucoup, et comme il court beaucoup, il s'octroie de légitimes récompenses (le triptyque selfie-#-pathos étant de longue date désormais victime du concept pharmacologique de tolérance). La petite mousse en solo capturé numériquement et partagé en mosaïque entre la capture garmin, le selfie-jambes et une casa cade de hashtags ... ou la bouteille avec les copains d'infortune.


Jean-Run pollue les réseaux sociaux et se détruit la santé avec une désinvolture curieusement saluée par la runningosphère inconséquente et très mauvaise conseillère.





Compenser la boisson (et la malle-bouffe) par le running.


Quand le runner court (trop - pour progresser) pour boire (beaucoup - trop) ...

Jean-Run est de nature bon vivant. Il n'a pas attendu la bière du finisher pour picoler. ca remonte à la fac et ses jeudis soirs. jamais le dernier pour se la coller. La bouffe? Il alterne avec doigté junk et bons petits plats. Jean-Run est un excellente compagnon de vices. hélas, les années n'aidant pas, la brioche du petit déj a finit par devenir un très encombrant compagnon. T'as pris du bide mec. La trentaine agrémentée d'une certaine forme de sédentarité (le futsal mensuel avec les collègues et son interminable de tirs aux ... bibines, ça ne compte pas, ou alors négativement) impose son constat froid: va falloir se bouger l'anus.


Hors de question cependant de remettre totalement en cause ton mode de vie. #YOLO (en cherchant bien, tu as un tatouage de ce genre gravé sur le corps, impie!). Via le facebook d'un pote que tu enviais, un peu, jadis, tu entends l'appel du running (2.0) comme un bourdonnement sourd qui s'aiguise à mesure que tu constates les dégâts de la Carlsberg sur ta carrosserie.


Jean-Bat' découvrit alors le running et sa déclinaison numérique festive et devint Jean-Run, l'agité gesticulant du run game.


Méticuleux et un brin geek, Jean-Run sait convertir la débauche en nombre de kilomètres. SI le gras est encre, Jean-Run en est l'effaceur ... usé. Tout au plus se maintient-il. Boudiné dans son maillot technique et vite largué quand ça accélère ou crapahute. Jean-Run est là pour le geste, l'ambiance et le gueuleton d'après-course.


D'ailleurs l'été, il profite de la coupure estivale pour tâter de la boule. La pétanque et son (ses!) pastis pas trop noyé avé les copaings. Il se fait appeler désormais Bob!


Ce spécimen a le mérite de beaucoup moins la ramener sur les réseaux sociaux stipendiés que le précédent. Et merci bien.



Le Joggeur Qui Râle


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