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RÉEL .: 15 signes qui montrent que tu es un runner lent [1/2]

Courir: [En parlant de l'homme et de certains animaux] Se déplacer rapidement par un mouvement successif et accéléré des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol. Voilà pour la partie théorie. En pratique c'est souvent moins limpide ...




Quoiqu'il en soit, le dimanche matin, aux courses, il y en pour tous les (parfois mauvais) goûts: runners affûtés en quête de chronos et de "boite", frimeurs suréquipés qui sauteront au km 2, coureurs déguisés en meute bruyante, vétérans 4 à bandeau fluo, petite gazelle au booty torticolant .... une vraie fresque!



(1)

Aucune contrainte "nutritionnelle" la veille et le matin: "à quoi bon?!"


Notre ami n'est pas prise de tête - enfin croit-il - et donc surtout pas avec lui-même. La chair est faible et merci bien! Un temps soucieux de son équilibre dans une perspective santé et performance (zèle du débutant), il a vite lâché l'affaire du haut de son léger surpoids de sujet social lambda aliéné moderne. Basique. Le plus dégling' arguera de la lourdeur de son repas et de l'arrosage excessif de son terrain hépatique de la veille pour justifier sa lenteur dominicale (y a deux semaines c'était une blessure imaginaire) quand le plus hypocrite opposera la carte esprit running/courir pour le plaisir ...

Pourquoi ce cirque de la part du coureur lent qui ne met rien, ou alors trop peu, sur la balance pour avancer plus vite? Bonne question. On lui a demandé, il nous a censuré d'emblée, le point godrun facile.

La course à pied a ce coté convivial sympathique et salutaire pour les co-forçats du bitume, et la bonne bouffe est le liant du réconfort après l'effort. Mais de grâce, cesse donc d'arriver sur la ligne de départ défroqué le dossard plein de miettes! Tu n'inverses plus seulement les valeurs ... pathétique.


(2)

Tu ne t'échauffes que pour la forme en bavardant (limite ricanant)


A défaut de machine à café (radio moquette), l'échauffement est idéal pour baver sur la prise de poids de Sabine ...

Courir avec des amis (qu'ils soient collègues ou du cercle privé), c'est sympathique! Sortir du contexte professionnel ou partager autre chose que des bitures le week-end ... Chacun y trouvera une plus-value.

Les retrouvailles de l'avant-course, avec l'émulation et l'excitation, attisent les tempéraments. Aussi, l'échauffement se mue en debriefing du néant. Cela cause pour ne rien dire. Au mieux, on se motive mollement sans conviction, à température ambiante on précise le ragot de la veille, au pire ça jase salement sur ce collant trop moulant de cette runneuse visiblement sans tabou esthétique ...

Seul(e)s au monde ...



(3)

Bousculade au départ


... vous partez en vrac en continuant cet échange riche d'idées tandis que détonne la déflagration du départ. Blasé(e)s de la nuisance sonore, vous ne sursautez pas et enfoncez le clou. Vous êtes d'authentiques chicanes mobiles. Seul(e)s au monde.

Le coureur lent, plus généralement, se voile la face et espère toujours faire mieux que la dernière fois, malgré tout. Aussi, il se place dans la zone de départ pas à sa place. Il ne faut jamais se mettre derrière un tel banc, il est donc utile de le repérer (nous osons espérer contribuer à vous fournir une modeste grille de lecture) afin de garder un influx intact, une intégrité psychique, voire physique.

Même en survitesse en début de course, le coureur lent reste lent, relativement au coureur moins lent partant lui aussi en survitesse ... relativité et absolu.



(4)

Ta foulée manque cruellement d'amplitude


Tu te traînes d'emblée sur l'asphalte. Quel manque de tenue. Le surpoids n'explique pas tout. Le manque de technique prime ici. Tu fais peine à voir. Tes gesticulations devant les photographes ne duperont que les plus dociles! La dignité tu connais! Un peu comme le nageur brasseur qui fait du sport pour s'entretenir mais qui in fine se détruit les articulations et le dos par paresse paradoxale, tu agresses ton corps à chaque foulée, tu t'écrases à chaque réception. Chez toi, le sport est une torture auto-administrée. Chaque foulée, une gifle que tu t'infliges! Violent. Et pourtant, ça glousse de partout autour de toi ... incompréhensible société ricanante de son malheur!



(5)

Tu cours couvert car frileux(se) 

Le coureur lent n'a jamais trop chaud malgré son manteau naturel 100% triglycérides. Économe en effort et plus généralement en tout, son corps fait la grève de la chaleur corporelle ressentie, c'est donc amalgame de textiles! Ce qui n’empêchera notre coureur débonnaire de suer à grosses goutes. Paradoxe physiologique inextricable. 



(6)

Des fois, souvent même, tu marches


Tu as beau gesticuler tel un diablotin dans l'eau, selon le Larousse, tu ne "cours" plus ...

En marche athlétique, le marcheur se voit averti puis disqualifié s'il court. Vous voyez où nous voulons en venir. Pourquoi pas d'ailleurs. Les gardiens du running spirit verront dans cette proposition une émanation du crypto-fascisme décliné au sport ... nous en attentions pas moins de leur part (outre un signalement facebook et un rappel indirect à la Charte).

La course à pied est-elle un sport fourre-tout? Un vrai sport? Un loisir? Un prétexte à défi? Tout cela à la fois sans doute. Quid de la frontière entre marche et course. La marche peut être salutaire en cas de moins bien, de douleur .. assurément. Mais s'inscrire sur un marathon alors qu'on ne court qu'une fois par semaine, sans entrainement ni encore moins de préparation pour ensuite assumer avoir marché 1/4 du parcours et finit en 5h48 ... on peut s'interroger. "Moi je" t'impose des choses dont tu n'es capable mais que tu te dois malgré tout de feindre de réaliser ... Le nivellement vers le bas, tu te l'imposes à toi-même dans une gloire factice. #JesuisFinisher!



(7)

Tu ne craches jamais en course


Cracher c'est sale! Mais parfois, cela est indispensable quand dans le dur et le vrai tu es! Salutaire, le coureur lent ne crache pas! Nul besoin. Le coureur lent qui crache, marginal, est un palefrenier d'un autre siècle!



(8)

Tu tapes la discut', souris aux badauds, tape dans la main des gosses ... etc


Même si ta condition ne te permet pas de parader malgré ton allure limace, tu disposes malgré tout d'une petite aisance, laquelle t'autorise d'en faire trop (dans la première partie de course)! Bref tu jactes, interpelles les autres, souris aux badauds et prends la pose au  moindre capteur de pixels! Sémillant comme un speaker de l'ORTF! En fait, tu tires la couverture vers toi pour le volet extra-sportif de l'événement! Pourquoi pas! Tu amuses le troisième âge mais laisse indifférents même les plus humanistes des compétiteurs locaux! Si tu en faisais moins, on te trouverait sympathique! Dommage, l'excès en tout est un défaut.



Le Joggeur Qui Râle


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